Les migrations humaines
Pour tout être humain la mobilité est synonyme de liberté, de changement et de nouvelles opportunités. Depuis la nuit des temps, migrer constitue l’une des issues possibles pour tout individu ou groupe en vue de surmonter les différentes crises auxquelles ils peuvent être confrontés et qui hypothèquent leur avenir.
Si la très grande majorité des personnes sont attachées au lieu où elles sont nées, à leur communauté et à leur famille et ne souhaitent pas les quitter, d’autres décident de s’en éloigner pour se réinventer dans un autre milieu et réaliser des projets qu’ils considèrent comme vitaux.
Quelle que soit la raison pour laquelle une personne quitte son pays et les siens, migrer constitue toujours un pari sur l’avenir et expose à une expérience plus ou moins intense de déracinement, de perte de repères et d’immersion dans une nouvelle société dans laquelle le migrant est perçu comme étant un étranger. Dans ces conditions, chaque nouvel arrivant recherche dans le pays d’accueil des appuis et du lien social auprès des groupes ethniques, linguistiques ou religieux dont il se sent proche.
Lorsqu’une migration est motivée par la seule envie de connaître de nouveaux mondes et/ou de changer de lieu de vie, elle ne concerne qu’un nombre insignifiant de personnes. Dans ce cas, les lieux d’origine et de destination sont multiples et épars, car seules des raisons individuelles expliquent ces déplacements.
En revanche, lorsque des milliers de personnes se déplacent massivement d’un point bien identifié de la planète à un autre, ces mouvements de population sont provoqués par des facteurs, des besoins, des intérêts très puissants. Tout en jouant un rôle essentiel dans l’émergence de ces flux migratoires, les difficultés économiques, les guerres, les persécutions, les catastrophes naturelles, la proximité géographique ou l’histoire coloniale n’en sont pas les seules causes. D’autres facteurs entrent en jeu, tels le rôle joué par les multiples « agences » qui mettent en relation l’offre et la demande de travailleurs, les accords de main-d’œuvre signés entre les pays d’origine et d’accueil, les réseaux sociaux au sein d’un même groupe de migrants, les ressources économiques des individus qui se déplacent, les politiques migratoires adoptées par les États, etc. À ces raisons viennent s’ajouter des motivations individuelles ou familiales.
Si les médias, les hommes politiques, les organisations internationales et parfois même les chercheurs ont coutume d’opérer une distinction entre migrations « volontaires » et « forcées », dans la réalité, très souvent, la frontière entre ces deux catégories est assez mince. Sauf dans les cas de déportation, le fait de migrer est presque toujours le résultat d’un choix, mais le caractère dramatique de celui-ci est fonction du nombre d’options disponibles, souvent très réduit, quant au futur lieu et conditions de vie.
Bien que ces phénomènes aient pour la plupart été observés, étudiés et approfondis, les sociétés concernées font jusqu’à présent preuve d’une impréparation endémique, tiraillées entre des enjeux culturels, économiques, identitaires et sociaux qui s’opposent. Cette section du site vise à contribuer à réduire l’écart important qui subsiste encore entre les idées reçues sur les migrations et leur réalité effective.
Ce que vous trouverez dans cette section
Cette section propose différents contenus : une formation en ligne dénommée « Migral », un historique récent de la migration mondiale et des informations concernant l’actualité migratoire.
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Human migration
For every human being, mobility is synonymous with freedom, change and new opportunities. Since the dawn of time, migration has been one of the possible ways for individuals and groups to overcome the various crises they may face and which threaten their future.
While the vast majority of people are attached to the place where they were born, their community and their family, and do not wish to leave it, others decide to move away to reinvent themselves in another environment and carry out projects that they consider vital.
Whatever the reason for leaving one’s country and family, migrating is always a gamble on the future and involves a more or less intense experience of uprooting, losing one’s bearings and immersing oneself in a new society in which the migrant is perceived as a stranger. Under these conditions, each newcomer in the host country seeks support and social ties with the ethnic, linguistic or religious groups to which he/she feels close.
When migration is motivated solely by the desire to discover new worlds and/or to change one’s place of residence, it involves an insignificant number of people. In this case, the places of origin and destination are multiple and scattered, as the only reasons for moving are individual ones.
On the other hand, when thousands of people move en masse from one clearly identified point on the planet to another, these population movements are triggered by very powerful factors, needs and interests. Economic hardship, war, persecution, natural disasters, geographical proximity and colonial history are not the only causes of these migratory flows, although they play an essential role in their emergence. Other factors come into play, such as the role played by the many “agencies” that bring together the supply and demand of workers, the labour agreements signed between the countries of origin and the host countries, the social networks within the same group of migrants, the economic resources of the individuals who move, the migration policies adopted by States, etc. In addition to these reasons, there are individual and family motivations.
While the media, politicians, international organisations and sometimes even researchers are accustomed to drawing a distinction between “voluntary” and “forced” migration, in reality the line between these two categories is very often quite thin. Except in the case of deportation, migration is almost always the result of a choice, but the dramatic nature of this choice depends on the number of options available, which is often very limited, as to the future place and conditions of life.
Although most of these phenomena have been observed, studied and explored in depth, the societies concerned are still endemically unprepared, torn between conflicting cultural, economic, identity and social issues. The aim of this section of the website is to help reduce the significant gap that still exists between preconceived ideas about migration and its actual reality.
What you will find in this section
This section offers a range of content: an e-learning course called “Migral”, a recent history of global migration and information on current migration issues.