Formation « Connaître les migrations »
Le CIEMI a toujours organisé des séances de formation sur différentes thématiques migratoires. Bien que proposées en général sous la forme de conférences, ces formations avaient et ont avant tout un but pédagogique, s’adressant à un auditoire venu pour élargir ses connaissances.
Depuis 2008 le Centre a souhaité instaurer des cycles de formation ponctuels intitulés Connaître les migrations — le plus souvent sous la forme de huit séances de deux ou trois heures — en invitant des spécialistes à aborder chacune des thématiques du parcours pédagogique.
Voici un bref récapitulatif des éditions passées.
2019
Décrypter les politiques migratoires d’aujourd’hui
Au cours des dernières décennies, l’immigration est devenue non seulement un enjeu économique, mais aussi un enjeu électoral. Se référant pour l’essentiel à certaines catégories d’étrangers, les politiques migratoires actuelles se fixent quatre priorités : a) les expulsions/retours, b) la réduction des coûts et des temps de l’accueil, c) l’apprentissage de base de la langue locale pour les personnes en situation régulière entrées dans le cadre de quotas, d) l’insertion de ces dernières dans les niches d’emploi réservées aux migrants.
La formation Connaître les migrations. Décrypter les politiques migratoires d’aujourd’hui s’est proposée de faire la lumière sur les aspects problématiques des solutions politiques actuellement élaborées et mises en œuvre en direction des « migrants » et des « immigrés ».
2017
Migrations féminines et transformation des rapports de genre
Les sept séances hebdomadaires de la formation 2017 ont abordé les modifications que le phénomène migratoire entraîne dans les relations hommes/femmes. Depuis longtemps déjà le monde voit migrer autant d’hommes que de femmes. Cette égale proportion affichée par les chiffres globaux cache cependant d’importantes disparités s’agissant des trajectoires des femmes et des hommes. Prendre la décision de migrer constitue une étape majeure dans la vie d’un individu, face à laquelle les hommes et les femmes ne sont pas égaux, que ce soit en termes de moyens, de motivations ou de perspectives. En outre, l’expérience migratoire modifie parfois en profondeur l’immobilisme des sociétés, notamment d’origine, et recompose leur paysage sur plusieurs plans, y compris celui des rapports hommes/femmes.
2016
Au-delà de la rhétorique sur les «migrants»
Les huit séances hebdomadaires de la formation 2016 ont porté sur un sujet aussi médiatisé que mal connu : la condition des réfugiés et les problématiques liées aux migrations forcées et à l’asile. Ce que les hommes politiques européens et l’opinion publique ont appelé « crise des migrants », n’était en réalité que l’expression la plus évidente de la « crise du système européen » face à un phénomène mal appréhendé, perçu uniquement sous un jour sécuritaire dans un contexte d’instrumentalisation politique et de spéculation économique. La formation a proposé un cadrage historique approprié et une prise en compte des implications éthiques, psychologiques et opérationnelles des migrations forcées.
2015
Migrations et économie
Les sept séances mensuelles de la formation 2015 ont tourné autour d’un sujet mal connu et souvent controversé, à savoir les relations entre migrations et économie. Les migrations représentent souvent un business qui, dans la plupart des cas, n’est pas l’apanage des migrants eux-mêmes, pourtant considérés par l’opinion publique comme étant les premiers bénéficiaires. Or, les principaux bénéficiaires du business migratoire n’apparaissent que très rarement sur le devant de la scène, car les gains générés par l’importation de main-d’œuvre bon marché, par les voyages clandestins, par le système de contrôle des frontières (de plus en plus confié à des entreprises privées) et par les procédures d’éloignement des immigrés “ayant vocation à être expulsés” découlent de l’exploitation des inégalités sociales et juridiques entre les personnes.
2014
Des immigrés plus étrangers que les autres
La formation tenue en 2014 a proposé un parcours de connaissances des groupes d’immigrés les plus nombreux parmi les ressortissants des pays tiers à l’Union européenne, avec l’objectif de mettre en évidence à la fois les points communs à tous les mouvements migratoires et les spécificités propres à chaque groupe, pour une lecture plus en adéquation avec la réalité via un décryptage des codes culturels. Au terme de la formation, les participants ont pu se rendre compte qu’une démarche anthropologique pertinente permet de surmonter les points critiques de nature culturelle en vue d’isoler les problématiques sociales communes à toutes les populations défavorisées.
2011
La migration dans le monde et en France
La formation 2011, très interdisciplinaire, déclinée en dix séances s’étalant sur deux semaines, s’est dans un premier temps focalisée sur une vision mondiale de la migration pour se pencher dans un second temps sur le cas français. L’histoire et la situation migratoires françaises ont donc été replacées dans une perspective internationale qui les a resituées dans leur contexte réel et les a en partie redimensionnées.
2009
Les migrations d’après les pays d’origine et d’après les pays d’accueil
La formation – constituée de dix séances sur deux semaines a invité les participants à comprendre une série de phénomènes liés à la mobilité humaine, en se plaçant, dans un premier temps, du point de vue des pays d’origine des migrants et, ensuite, en se situant dans la perspective des pays d’accueil. Les séances ont donc fait dialoguer l’histoire et l’actualité, les approches politiques et sociales, les prismes des discriminations et du « genre ».
2008
Connaître les migrations : un tour d’horizon
Immigration, émigration, intégration, lutte contre les discriminations, politique de la ville, égalité des chances, asile, métissage culturel, relations interculturelles et interreligieuses, droits des migrants, histoire migratoire... ont comme dénominateur commun la mobilité humaine. Cette société en évolution est la nôtre. Elle demande une ouverture d’esprit, les notions traditionnelles ne suffisent plus et son organisation doit être repensée pour inclure ses composantes plurielles.
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Training sessions “Knowing Migration”
The CIEMI has always organised training sessions on various migration issues. Although these sessions are generally in the form of lectures, their primary aim is and has always been to educate and broaden the knowledge of people.
In 2008, the Centre decided to introduce a series of one-off training courses entitled "Understanding Migration" – usually in the form of eight two- or three-hour sessions – inviting specialists to address each of the themes covered in the course.
Here’s a brief summary of past editions.
2019
Deciphering today’s migration policies
Over the last few decades, immigration has become not only an economic issue, but also an electoral one. With reference essentially to certain categories of foreigners, current migration policies have set themselves four priorities: a) expulsions/returns, b) reducing the cost and time of reception, c) basic learning of the local language for legal immigrants entering under quotas, d) integration of legal immigrants into employment niches reserved for migrants.
The course “Understanding migration. Deciphering today’s migration policies” set out to shed light on the problematic aspects of the policy solutions currently being developed and implemented for “migrants” and “immigrants”.
2017
Female migration and the transformation of gender relations
The seven weekly sessions of the 2017 course looked at the changes that migration brings to gender relations. For a long time now, as many men as women have migrated around the world. However, this equal proportion in global figures conceals major disparities in the trajectories of women and men. Taking the decision to migrate is a major step in an individual’s life, and one that men and women are not equal in terms of resources, motivations or prospects. What’s more, the experience of migration sometimes profoundly alters the immobility of societies, particularly those of origin, and reshapes their landscape on a number of levels, including that of gender relations.
2016
Beyond the rhetoric about «migrants»
The eight weekly sessions of the 2016 course focused on a subject that is as much in the media spotlight as it is poorly understood: the plight of refugees and the issues surrounding forced migration and asylum. What European politicians and public opinion have dubbed the “migrant crisis” was in fact only the most obvious expression of the “crisis of the European system” in the face of a poorly understood phenomenon, perceived solely in terms of security, in a context of political manipulation and economic speculation. The course provided an appropriate historical framework and took account of the ethical, psychological and operational implications of forced migration.
2015
Migration and the economy
The seven monthly sessions of the 2015 course focused on a little-known and often controversial subject: the relationship between migration and the economy. Migration often represents a business that, in most cases, is not the preserve of the migrants themselves, even though public opinion considers them to be the main beneficiaries. However, the main beneficiaries of the migration business rarely come to the fore, because the profits generated by the import of cheap labour, by clandestine travel, by the border control system (increasingly entrusted to private companies) and by the procedures for removing immigrants “due to be deported” derive from the exploitation of social and legal inequalities between people.
2014
Immigrants more foreign than others
The training course held in 2014 offered an insight into the most numerous immigrant groups among non-EU nationals, with the aim of highlighting both the points common to all migratory movements and the specific features of each group, so that they can be read more closely to reality by deciphering cultural codes. At the end of the course, participants were able to realise that a relevant anthropological approach makes it possible to overcome critical points of a cultural nature in order to isolate the social problems common to all disadvantaged populations.
2011
Migration around the world and in France
The 2011 course, which was highly interdisciplinary and spread over ten sessions within two weeks, first focused on a global vision of migration and then looked at the French case. The history and situation of migration in France was therefore placed in an international perspective, which put it in its proper context and, to some extent, gave it a new dimension.
2009
Migration by country of origin and by host country
The course – consisting of ten sessions over two weeks – invited participants to understand a series of phenomena linked to human mobility, first from the point of view of the migrants’ countries of origin and then from the perspective of the host countries. The sessions therefore brought together history and current affairs, political and social approaches, and the prisms of discrimination and gender.
2008
Understanding migration: an overview
Immigration, emigration, integration, the fight against discrimination, urban policy, equal opportunities, asylum, cultural mixing, intercultural and inter-religious relations, migrants’ rights, the history of migration... all have human mobility as their common denominator. This changing society is our society. It requires an open mind, traditional notions are no longer sufficient and its organisation needs to be rethought to include its plural components.