L’islam et les conquêtes arabo-musulmanes

Coupole de la Mosquée Bibi Khanum à Samarcande - © Migral

En 622, Mahomet (571-632), persécuté à la Mecque suite à ses tentatives pour introduire une nouvelle religion monothéiste opposée au culte traditionnel, fuit à Médine (Cf. fiche sur Le phénomène migratoire). En 631, il reviendra définitivement à La Mecque pour y imposer l’islam.

Les successeurs de Mahomet, les califes Abou Bakr (573-634) puis OmarQK (584-644), se lancent dans une expansion territoriale et conquièrent d’abord la Libye, l’Égypte, la Palestine et la Syrie aux dépens de l’Empire byzantin puis s’emparent du grand royaume perse des Sassanides (651). Si la plupart des musulmans reconnaissent les califes, une minorité d’entre eux, les Chiites (les partisans), contestent leur légitimité, arguant que le prophète aurait choisi Ali ibn Abi Talib, son cousin et gendre, manière de signifier que le chef de la communauté des croyants devait être un membre de sa famille. Longtemps écartés du pouvoir, les Chiites devront attendre le XVIe siècle pour que l’un des leurs devienne un souverain important. C’est ainsi qu’Ismail Ier fera du chiisme la religion d’État de la Perse en 1502, afin de se démarquer du monde arabe (Sultanat mamelouk) et des Ottomans à l’Ouest, défenseurs du sunnisme.

Les Omeyyades

À Omar succède Othman, de la puissante famille mecquoise des Omeyyades. Ces derniers transfèrent la capitale à Damas et, entre 661 et 750, s’emparent du Maghreb, de la Péninsule ibérique (« Al Andalous », 711), du Pakistan et de l’Afghanistan (Cf. la carte en cliquant ici) ; la progression militaire musulmane vers la Chine s’arrête en 751, année qui voit les troupes islamiques se heurter à l’armée de la dynastie Tang lors de la bataille de Talas (Kirghizstan)QK.

Les Abbassides

En 750, les Abbassides renversent la dynastie omeyyade et le nouveau calife, Abu al-Abbas al-Saffah, fait de Bagdad la capitale d’un empire qui durera jusqu’en 1258. Le pouvoir central perdra souvent de son influence sur certaines régions à la périphérie de son territoire au profit de nombreux royaumes, émirats, sultanats et autres régions autonomes, où prédominent des ethnies non arabes (Turcs, Berbères, Espagnols, etc.).

La diffusion de l’islam en Afrique et en Asie

Au-delà des actions militaires, l’islam se diffuse via les commerçants et les routes commerciales. En Afrique, les empires du Ghana (Mauritanie/Mali, 300-1235 environ), du Mali (1240-1400, territoire s’étendant jusqu’au Sénégal) et Songhaï (1400-1591, tombé sous les coups du sultanat du Maroc), qui se succèdent dans le Sahara occidental, sont islamisés à partir de l’Afrique du Nord et comptent des centres religieux importants comme Tombouctou et Gao. En Inde, le sultanat de Delhi (1206-1526), fondé par le général d’une armée afghane, répand l’islamisme dans le nord de la Péninsule, l’ajoutant ainsi à l’hindouisme et au bouddhisme.

Au cours du Moyen Âge, les Arabes parcourent l’océan Indien et convertissent à l’islam de nombreux peuples de la côte est de l’Afrique et des rivages méridionaux de l’Asie, de l’Indonésie jusqu’aux Philippines, notamment dans l’île de Mindanao. Par ailleurs, les sultanats d’Indonésie et de Malaisie deviennent pour plusieurs siècles, jusqu’à l’arrivée des Portugais, les pôles de la diffusion de la foi musulmane dans la région et adoptent beaucoup d’éléments de la culture arabe (noms, structure sociale, traditions, etc.).

Courriel
Facebook
Twitter
Flux RSS
Outils
Recherche