Les hoplites, fantassins des armées hellénistiques - © Strategietotale.com

Les grandes invasions de l’Antiquité

Proche-Orient

Entre 3000 et 600 avant J.-C. dans la région du Proche-Orient (Égypte, Syrie, Mésopotamie, Anatolie, Caucase) se développent des civilisations très avancées (commerce, codes juridiques, littérature, etc.), souvent déstabilisées ou détruites par les invasions de peuples venus d’Orient ou du Caucase. Parmi les principales, citons : a) les Kassites ou « peuples des Montagnes » qui se répandent en Mésopotamie, alors empire chaldéen (1600 av. J.-C.) ; b) les Hyksos ou « princes des pays étrangers », des Indos-Européens qui déferlent sur l’empire égyptien (1600 av. J.-C.), et qui lui donneront plusieurs dynasties de pharaons ; c) les mystérieux « peuples de la Mer » (1200 av. J.-C.), auxquels certains historiens du XIXe siècle attribuent la fin des empires hittite, mycénien et du Mittani, et qui seraient les ancêtres des Philistins, des Étrusques, des Danaens et des Achéens ; d) les Doriens s’emparent du Pélopponèse et fondent Sparte, participant à la formation lente de la culture grecque.

Sous-continent indien

Entre 2600 et 1900 av. J.-C., la civilisation de l’Indus ou harappéenne (au Pakistan) atteint son apogée et possède nombre de caractéristiques semblables aux civilisations mésopotamiennes, égyptiennes et grecques. Les cités-États qui la composent portent les traces d’au moins trois groupes humains (les Munda, des proto-australoïdes, les Dravidiens, des Méditerranéens-orientaux, les « alpins », des peuples qui parlent un dialecte de la famille des langues védiques). Après 1900, pour des raisons inconnues, la civilisation harappéenne disparaît progressivement. Venant de l’Ouest, les Aryens font alors leur apparition dans la région en occupant le nord de l’Inde, poussant les Munda et les Dravidiens vers la péninsule du Dekkan (les spécialistes sont partagés quant au pourquoi de ces déplacements : invasion ou non ?).

Chine

Autour de l’an 2000 av. J.-C., au confluent du fleuve Jaune et de la rivière Wei se forme « un îlot civilisé au milieu des barbares » constitué par des populations mongoles sédentarisées. Mais c’est la dynastie Zhou (1045-221 av. J.-C.) qui parvient à fédérer les différents fiefs de la région, des États vassaux dirigés par des princes héréditaires. Au fil du temps, sa suprématie décline suite aux guerres entre ces États, c’est la période des Royaumes Combattants. Le royaume de Qin se révèle le plus puissant, et Qin Shi Huang, son fondateur, deviendra le premier empereur de l’histoire de la Chine.

Clans et empires

Les nations de l’Antiquité correspondent souvent à des villes ou à des peuples nomades qui se réclament d’une ascendance commune. Parfois leur nom coïncide avec celui de leur patriarche. Les « empires » naissent de la force militaire des clans familiaux ou nationaux les plus aguerris, qui assujettissent les populations voisines et les réduisent en esclavage. Les dirigeants de ces empires procèdent systématiquement à la refonte ethnique de leur État, octroyant des terres à leurs fidèles collaborateurs et alliés et menant une politique de métissage des ethnies soumises.

Les empires égyptien (3000-1069 av. J.-C.), assyrien (1365-621 av. J.-C.), hittite (1350-1100 av. J.-C.), babylonien (621-539 av. J.-C.) et perse (539-323 av. J.-C.) sont tous multiethniques.

Parallèlement, différentes villes côtières créent des réseaux commerciaux et des colonies sur les rivages de la Méditerranée (les Phéniciens notamment), de la mer Noire, de la mer Rouge et de l’océan Indien. Les Grecs fondent une nouvelle patrie, la « Grande Grèce », en occupant le sud de l’Italie et s’installent également sur la côte occidentale de l’Anatolie.

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